Rectorat de Mayotte

Les élèves       

Un public en grande difficulté scolaire

  • Des résultats scolaires faibles

40% des élèves sont non lecteurs à l’entrée en 6ème. Le taux de retard à l’entrée en 6ème est de 20,1% (contre 12,2% en France EP) à la rentrée scolaire 2018. Le taux de réussite aux examens montre un écart notable avec les résultats métropolitains (baccalauréat général 77,1% contre 90,7% en métropole, baccalauréat professionnel 74,3% contre 81,5%, baccalauréat technologue 62% contre 90,5%). Seules 27 % des personnes de 15 ans ou plus sorties du système scolaire possèdent un diplôme qualifiant. Le taux de chômage est de 35 % au 2ème trimestre. Environ 25 000 personnes de 15 à 29 ans ne travaillent pas, ne font pas d’études ou ne suivent pas de formation (soit 4 jeunes sur 10).[1]

  • De grandes difficultés économiques et sociales

Une grande majorité d’élèves évolue dans un environnement particulièrement précaire. En 2017, 84 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Trois ménages sur dix n’ont pas accès à l’eau courante et quatre sur dix habitent des logements en tôle ou en végétal. L’accès à l’électricité n’est pas généralisé.

En 2016, le produit intérieur brut (PIB) par habitant est de 9 220 euros (contre 32 270 euros en métropole).

Les familles sont souvent éloignées des codes de l’École en raison des difficultés économiques et sociales et de la barrière de la langue.

  • Un public qui possède des atouts…

Les enseignants qui arrivent le disent : les élèves sont agréables, motivés, volontaires et ont envie d’apprendre. Ils montrent d’excellentes capacités d’attention et de mémorisation, ce qui constitue un appui très appréciable pour la construction des apprentissages.

  • L’élévation du niveau de formation

Le développement des infrastructures scolaires et la scolarisation de masse depuis le milieu des années 1970 ont favorisé l’accès à l’école de plus en plus d’habitants de Mayotte. De fait, les jeunes sont bien plus diplômés que leurs aînés : 72 % des natifs de Mayotte âgés de 25 à 34 ans sont diplômés contre 57 % entre 35 et 44 ans. Il en va de même des natifs de l’étranger, même si leur niveau de formation reste faible : entre 25 et 34 ans, 19 % sont diplômés, contre 8 % entre 35 et 44 ans.

Le taux d’accès à l’emploi augmente avec le niveau de scolarité. Il est de 19 % pour les sans emploi et de 61 % pour les titulaires d’un baccalauréat.

  • Des familles de plus en plus volontaires

Les familles, face à l’enjeu de l’école,  s’inscrivent massivement dans les dispositifs mis en place tels que « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » (OEPRE). Largement répandus dans les établissements du 2nd degré, ces dispositifs se développent dans le 1er degré.

Par ce biais, les parents apprennent la langue française mais aussi les codes et le fonctionnement de l’Ecole en général. Ils sont ainsi mieux armés pour accompagner leurs enfants vers la réussite.

Le désir de bien comprendre tant la langue que l’environnement scolaire est bien réel.  Les parents inscrits sont assidus et, comme leurs enfants, très motivés.

De nombreux enseignants, personnels d’éducation et d’orientation participent à ces actions.

 

 


[1] Source : INSEE (insertion sur le marché du travail, septembre 2019)

Lettre de rentrée